Le dixième numéro
du bulletin de la Texte intégral
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1857 |
BULLETINS
DE LA SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DE
L'ARRONDISSEMENT DE MONTARGIS.
N°
X.
UNE
VISITE A L'USINE DE LANGLEE
(Fabrique
de Caoutchouc souple).
L'Usine.
- Fabrication des Souliers. - Équipements militaires. - Tentes. - Lits de camps. -
Bidons. - Bottes. - Caparaçons. - Harnais, etc. - Cuirs. - Papiers. - Un mot
sur Goodyear. .-Appareils dé sauvetage. - Sacs insubmersibles. - Toiles à
voiles. - Avenir du Caoutchouc.
Dans
un précédent bulletin, nous avons tracé l'histoire du caoutchouc, de ce Protée
industriel qui revêt toutes les formes et prend tous les degrés de consistance
pour s'assouplir docilement aux innombrables besoins de l'homme. Une visite,
Nous
dirons peu de chose de l'usine considérée sous le rapport de l'ensemble de ses
vastes constructions. Indépendamment des hangars, calorifères, remises,
logements d'ouvriers, etc. ; trois corps de bâtiments exclusivement destinés
aux ateliers de travail, sont assis en fer à cheval sur un plateau, au niveau
du canal du Loing, et présentent un développement linéaire de 340 mètres de
long sur 18 de large. Au centre de ces bâtiments un grand bassin que le canal
alimente, laisse échapper ses eaux par deux turbines en imprimant à chacune
d'elle une force de 90 chevaux. Une machine à vapeur de la force de 60 chevaux
unit sa puissance à celle des turbines, ce qui élève à 240 chevaux les
forces mises en jeu dans ce colossal établissement. Entrons dans les ateliers.
Au
rez-de-chaussée, dans une première salle, sont amoncelés des blocs énormes
de Gutta-Percha, des montagnes de Caoutchouc de toutes les provenances. Le
premier travail consiste à couper, à l'aide de fortes cisailles, ces matières
premières en morceaux de la grosseur du poing, qui sont ensuite jetés dans une
machine, la laveuse, espèce de roue armée de lames, dont les mille rotations
à la minute font un véritable hachis du Caoutchouc et de la Gutta-Percha.
Vient
ensuite le travail des cylindres, dans une pièce voisine de la précédente.
Ces machines
Ces
différentes matières, passées entre les cylindres, sont broyées et
intimement combinées entre elles. Il en résulte une pâte assez grossière
mais qui subira bientôt un nouveau travail, celui du laminage. C'est
principalement pendant la nuit qu'il faut visiter cette salle. Les détonations
des bulles d'air comprimé dans les blocs de Caoutchouc qui se tordent entre les
cylindres, le sifflement des jets de vapeur, le gémissement des machines et le
roulement des turbines donnent à ce vaste atelier un aspect infernal.
Le
Caoutchouc convenablement laminé ou intimement uni à des étoffes préparées
est ensuite porté, au moyen d'une toile sans fin, dans l'atelier des coupeurs.
Les
coupeurs taillent au couteau, sous forme d'empeignes et de semelles, les
feuilles de caoutchouc laminé dont la propriété caractéristique est d'être adhésif
et de pouvoir se coller par simple contact.
Ces
empeignes , ces semelles et toutes les pièces qui entrent dans la composition
d'un soulier, passent dans l'atelier d'assemblage. où commence, entre les mains
des femmes, le travail de la confection des chaussures. Chaque ouvrière
reçoit un nombre de semelles, d'empeignes et de doublures en rapport avec le
nombre de souliers qu'elle peut fabriquer dans une journée, soit de vingt à
trente. Elle applique ces différentes pièces sur une forme
en
bois, et, à l'aide de roulettes-marteaux, détermine, par percussion, l'adhérence
intime de toutes les pièces qui composent le soulier. Un soulier de Caoutchouc
n'est donc autre chose que l'assemblage de morceaux de Caoutchouc-laminé collés
entre eux.
De
l'atelier des femmes les souliers confectionnés et montés sur les formes de
bois, sont portés dans l'atelier des vernisseurs,
salle
qui sert de vestibule aux calorifères. Les chaussures y reçoivent une couche
de vernis, puis on les range sur des tringles de fonte dans les calorifères.
Ici,
s'opère la transformation merveilleuse connue sous le nom de vulcanisation,
transformation
dont la découverte est due au célèbre américain Goodyear. Sous l'influence
d'une chaleur de 125 à 140 degrés, le Caoutchouc perd ses propriétés adhésives
qui ont été si ingénieusement utilisées pour la confection de la chaussure,
et il acquiert un degré d'élasticité extraordinaire. Une nuit passée dans le
calorifère suffit à cette métamorphose. Le lendemain matin, les chaussures
retirées et emmagasinées, font place à une autre fournée.
L'usine
a trois calorifères à air sec; dont un peut contenir 1,000 paires; dans un
quatrième calorifère la vulcanisation s'opère à la vapeur. Ces vastes
chambres de tôle piquent souvent
Lasciate
ogni sperenza !
Aussi,
en voyant sortir de la fournaise les ouvriers qui retirent les souliers, se
hasarde-t-on résolument à franchir le seuil pour éprouver, pendant quelques
minutes, la température la plus basse de cet enfer du caoutchouc.
On
a, peut-être, reproché avec raison, à la fabrique de Langlée, d'avoir répandu
dans le commerce des produits imparfaits. Pouvait-il en être autrement pendant
une première année d'installation toute consacrée à l'essai de machines
nouvelles, à l'apprentissage d'ouvriers étrangers à ce genre de travail et
surtout, dans un pays où la différence de langage créa, au début, une
difficulté incessante entre le maître qui commande et l'ouvrier qui exécute?
Mais, aujourd'hui, la fabrique fonctionne avec un personnel assez nombreux et au
courant des procédés et de la langue des Américains pour confectionner et
livrer en abondance, à la consommation, des produits dont la qualité et la
beauté ne laisseront rien à désirer.
Dans
le courant de l'année 1854 l'usine a employé plus de 600 ouvriers; la
fabrication a atteint le chiffre de 5,000 paires par jour. Depuis, on a doublé
le nombre des machines, les ateliers ont été agrandis et M. Hutchinson,
directeur de la fabrication, veut l'élever au chiffre de 10,000 paires par
jour.
Une
production aussi considérable étant suffisante pour répondre à la
consommation européenne, on comprend facilement que l'établissement de Langlée,
avec le monopole exclusif de ses brevets, a dû porter un rude coup aux usines
des Etats-Unis.
Langlée
n'est pas exclusivement destinée à la confection des souliers; nous allons
passer en revue quelques uns des produits qu'on y fabrique.
Tout
ce qui concerne les équipements militaires préoccupe aujourd'hui les
directeurs de cet établissement. On y confectionne en ce moment, sur la demande
de l'Angleterre, des tentes imperméables destinées au campement des troupes.
Ces tentes, qui peuvent contenir trois ou cinq hommes, sont composées de quatre
pièces d'étoffe; au centre de chaque pièce est pratiqué une fente par
laquelle on passe facilement la tête. On peut les monter et démonter en un
clin d'oeil, et si la troupe, en cas d'alerte, est forcée de changer subitement
de campement, chaque soldat prend un pan de la tente, passe la tête par la
fente indiquée se fait ainsi un vaste manteau ne gênant point, la marche et
protégeant le militaire et son équipement contre les intempéries qui peuvent
l'assaillir pendant une retraite.
Le
génie militaire appréciera mieux que nous ne pouvons le faire, les avantages
que la stratégie peut tirer d'une pareille invention.
Après
les tentes viennent les lits de campement, trop ingénieux et utiles pour ne
point essayer d'en donner la description.
On
connaît l'instrument de musique appelé accordéon. Qu'on se figure donc un
accordéon en caoutchouc long de 80 centimètres, haut et large de 15, pesant à
peine 10 ou 12 kilos et on aura une idée assez exacte d'un lit de campement plié.
Cet appareil si simple, si léger, si facilement portatif, s'allonge comme un
accordéon à la longueur d'un homme, se remplit d'air par le fait de cet
allongement et après qu'on a fermé, par un robinet, toute issue à l'air
introduit, devient alors un lit imperméable à l'humidité sur lequel on est très
sainement et très mollement couché. Que de services cette invention eût pu
rendre à nos troupes en Orient !
A
côté des tentes et lits on voit de grandes bottes imperméables dans les
quelles un homme peut entrer jusqu'à mi-corps. Les unes sont destinées aux pêcheurs
des dunes, les autres permettront aux officiers du génie de pratiquer, dans les
marais et rivières, les diverses opérations que commandent les travaux de siège.
L'imperméabilité
du caoutchouc devait, nécessairement inspirer la confection d'outres pour
contenir les liquides. On fabrique donc aussi des réceptacles peu volumineux
quand ils sont vides, d'un transport facile, lesquels remplis ne contiennent pas
moins de vingt à trente litres d'eau. La forme qu'ils prennent alors et les agrès
dont ils sont munis, permettent de les fixer à la selle des chevaux. Des
appareils de même nature, mais d'une contenance moins considérable peuvent être
portés par le soldat ou le voyageur à la manière des bidons ordinaires.
Nous
passons sous silence d'autres inventions non moins utiles. Non seulement les
besoins de l'homme ont inspiré d'ingénieuses pensées à MM. Goodyear et
Hutchinson. Ce qui intéresse l'hygiène du cheval a été prévu ; des caparaçons,
des couvertures; des genouillères, etc., etc. sont fabriqués à Langlée et
seront appréciés par les corps de cavalerie en campagne.
Indépendamment
de ces objets dont l'utilité est incontestable, on fabrique aussi, en ce
moment, un produit nouveau susceptible de nombreuses applications, c'est du papier
en caoutchouc qui trouvera sa place comme
papier de tenture dans tout appartement humide. Suivant le mode de préparation
adopté, ce papier peut allier à la finesse et à la souplesse de la soie la résistance
du parchemin ou du fort cuir. On pourra tirer un parti utile de cette nouvelle
invention pour remplacer le cuir dans la carrosserie. Mais le prix relativement
très-bas des papiers et cartons de caoutchouc les rendront surtout précieux
aux artistes qui les substitueront avec avantage aux toiles ordinaires.
L'application
pratique que nous venons de signaler a déjà reçu un commencement d'exécution.
On pourra voir, à l'exposition prochaine, dans un cadre en caoutchouc richement
sculpté. un magnifique portrait de Goodyear peint sur toile aussi en
caoutchouc.
Un
mot encore sur l'inventeur de la vulcanisation.
Nous
avons esquissé ailleurs (voir bulletin
numéro
2), la vie si tourmentée de ce grand artiste, de cet artiste à la manière de
Guttemberg ou de Bernard Palissy, sacrifiant jusqu'à son dernier écu à la
poursuite d'une idée, à la réalisation d'un rêve, et seulement soutenu, au
milieu des plus rudes épreuves, par l'espérance d'un succès incertain.
L'homme
qui fut, en Amérique, martyr du génie de l'invention, qui mendia aux portes et
ramassa, sur les chemins, le bois de chauffage nécessaire pour ses expériences,
est, aujourd'hui, plus que millionnaire et compte par centaines de mille francs
les redevances annuelles de ses nombreux brevets. Une fortune si considérable
et si légitimement acquise n'a point altéré cette âme fortement trempée
pour l'adversité ni endormi cette infatigable intelligence. Malgré son âge et
des souffrances physiques commandant impérieusement le repos, Goodyear a
conservé tout l'enthousiasme de la jeunesse pour ce qui est beau et bien. C'est
toujours la même inquiétude d'esprit, la même ardeur au travail soutenue par
la même fièvre de découvrir, enfin la même fécondité d'imagination pour
perfectionner ce qui est connu et créer ce qui est possible. Dans cette conquête
du génie et de la patience sur la matière brute, la gloire scientifique et
industrielle de la découverte de la vulcanisation est la seule chose à
laquelle Goodyear soit véritablement sensible et qui lui inspire un légitime
orgueil. Aussi a-t-il éprouvé un bien vif sentiment de satisfaction dans le
procès qu'il vient de soutenir à Paris, en entendant la partie adverse proclamer,
en sa faveur, la priorité de l'invention de la vulcanisation. Si le mélange du
soufre avec le caoutchouc était un fait déjà acquis, l'intervention d'un
certain degré de chaleur, sur ce mélange, fut pour Goodyear le trait de lumière
qui lui fit entrevoir toute cette révolution industrielle qu'il a réalisée.
Puissance
de l'industrie! Une substance inerte jetée par le hasard sous les pas d'un
voyageur aventureux, reste oubliée pendant près d'un siècle et n'est connue
que des écoliers ! Le génie inventif d'un homme s'attache à cette matière
bizarre. Il consacre à des manipulations et des essais sans nombre, sa fortune,
sa santé, sa vie et cela, au milieu de railleries qui ne peuvent vaincre son
obstination résignée, et de souffrances qui n'abattent point son courage. Sa
persévérance triomphe d'obstacles réputés insurmontables, puis voilà cette
substance métamorphosée tout-à-coup en objet de première nécessité que
tout le monde veut avoir.
La
découverte de Goodyear est appelée à jouer un rôle dans l'histoire de notre
civilisation, non seulement au point de vue économique par les capitaux énormes
qu'elle met en mouvement, mais par les innombrables services qu'elle peut rendre
à l'hygiène et aux sciences appliquées. Pour ces dernières, nouvel
instrument, le caoutchouc vulcanisé a élargi la sphère du possible et facilité
la solution de problèmes longtemps cherchés.
Nous
avons été assez heureux, dans notre visite à Langlée, pour y rencontrer ce célèbre
inventeur et assez privilégié pour qu'il nous initiât aux nouveaux produits
dont il va bientôt doter l'industrie. Parmi ces inventions, une surtout a fixé
notre attention. C'est un appareil de sauvetage qui nous semble destiné à
rendre à l'humanité et à la navigation des services incalculables. Bien que
cette nouvelle découverte soit à l'abri derrière un brevet récemment pris,
nous regrettons de ne pouvoir divulguer son mécanisme aussi simple qu'ingénieux.
Goodyear
ne se contente pas d'assurer la vie de l'homme de mer contre les chances trop fréquentes
de naufrage. Il veut aussi lui conserver ses trésors et arracher aux flots
toutes les richesses d'un navire. Pour cela, en cas d'alerte, des sacs insubmersibles,
de grandeurs variables, d'une forme particulière,
recevront les papiers, l'argenterie, le numéraire, enfin tous les objets précieux
du bord. Ces sacs réunis à l'aide de cordes, formeront de longs chapelets qui
pourront être amarrés aux appareils de sauvetage. Abandonnés aux vagues, ils
ne seront point submergés et toujours on pourra aller sûrement à leur
recherche après un désastre. Que d'espérances attachées à ces appareils en
songeant que dans les sinistres qui anéantissent les navires corps et biens, un
malheureux capitaine n'a souvent eu d'autre moyen qu'une lettre renfermée dans
une bouteille et lancée sur une mer orageuse, au hasard des vents, pour
annoncer au monde la fin tragique de tout un équipage!
L'Amérique
qui a si souvent eu l'avantage de devancer les autres peuples dans le champ sans
horizon de l'expérimentation pratique, devait aussi, la première, utiliser les
propriétés du caoutchouc dans la fabrication des toiles à voiles. Goodyear
(nous retrouvons encore son nom en tête de cette idée grande et féconde) a
fait confectionner des toiles à voiles dont les qualités remarquables ont déjà
reçu la sanction de l'expérience. Le capitaine Ch. Popham qui a sillonné
plusieurs fois l'Atlantique du sud au nord et de l'est à l'ouest avec un navire
entièrement voilé en caoutchouc, a proclamé, après plusieurs années de
navigation, la supériorité de cette voilure.
D'après
les rapports de ce marin, plus souple et plus résistante, sous le vent, que la
voile ordinaire, la voile en caoutchouc conserverait cette souplesse précieuse
sous tous les climats; son imperméabilité lui conserve également sa légèreté
pendant les fortes pluies, ce qui n'alourdit pas la marche d'un navire par un
gros temps et permet toujours des manoeuvres promptes et faciles. A quel avenir
peuvent être appelées ces inventions nouvelles de Goodyear!
Nous
n'insisterons pas davantage sur l'ensemble des objets usuels que la fabrique de
Langlée répandra bientôt en Europe.
Après
la visite que nous venons de faire, il est permis d'espérer le succès d'une
entreprise aussi considérable. Un édifice monumental pouvant contenir
plusieurs milliers d'ouvriers; une direction qui a pour elle vingt années d'expérience,
un personnel américain recruté dans les meilleures fabriques des Etats-Unis et
ayant l'intelligence et la pratique acquises des procédés; des produits répandus
sur tous les marchés d'Europe, fabriqués avec le monopole attaché aux
brevets, nous paraissent des éléments de réussite suffisants.
Nous
n'avons pas besoin de mettre en relief les avantages qui résultent de cette
industrie pour notre localité. Dix-huit mois d'expérience les ont suffisamment
révélés. Indépendamment des nombreux produits enlevés à notre commerce,
une somme de vingt-cinq à trente-cinq mille francs versée, chaque mois, comme
salaire à notre population laborieuse, doit assurer à l'usine de Langlée les
sympathies déjà acquises de nos autorités locales et la haute protection du
gouvernement.
En
considérant les innombrables usages auxquels la gomme élastique est propre,
qu'on nous permette d'exprimer une crainte et
une espérance. Les forêts vierges qui
produisent le Caoutchouc, mises tout-à-coup en coupe franche, après la découverte
de la vulcanisation, répondront-elles sans interruption aux exigences avides de
notre industrie ? Espérons qu'une culture intelligente des Ficus-Elastica, en
ouvrant une voie nouvelle à l'arboriculture, perpétuera cette sève si précieuse
et tellement recherchée des quatre parties du monde, qu'on est en droit de lui
reprocher le tort très grave de ne croître et de ne se plaire qu'aux forêts
tropicales. Il est aussi permis d'espérer que cette substance exceptionnelle
n'est pas sans analogues qui seront un jour découvertes sous nos climats.
Aussi
vieux que le monde, le règne végétal ne nous a pas
dit encore son dernier mot.
Sans
nous en clouter, nous passons tous les jours à côté de bien des trésors cachés
sous une feuille ou un brin d'herbe. De loin en loin la nature laisse échapper
quelques-uns de ses secrets et dévoile à nos yeux inquiets ou étonnés une
merveille nouvelle. C'est là l'oeuvre sans fin des siècles qui suit pas à pas
ce mouvement sans fin de la pensée humaine qu'on nomme progrès. Si l'homme
recherche avec ardeur à satisfaire ses besoins, il faut avouer qu'à peine
arrivé au but, il n'est pas moins ingénieux et ardent à s'en créer de
nouveaux. Véritable travail des Danaïdes dans lequel l'intelligence enfouit
conception sur conception, expérience sur expérience; mais aussi travail de
patience et de génie, trop souvent de douloureuse résignation, auquel la
Providence accorde de temps en temps la faveur d'une découverte de plus!
Dr
HUETTE.
Montargis.- Imprimerie de Chretien.
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