La station de DOUCHY a dé)â été étudiée par M.
J.M.DOSNON. Il en a rendu compte dans son livre (op. cité).
Les détails supplémentaires, recueillis depuis cette édition, sont assez rares.
Depuis sa mise en place en 1799 et malgré sa disparition, on ne désigne plus le mamelon
proche de lancien château fort de Coufrault, que par le nom de "clos" ou
"pièce du Télégraphe". Les plans et cartes locales font de même. L'extrait
du cadastre de 1840 est dépourvu de cette mention par suite d'un cadrage excentré
permettant de le situer par rapport au vieux château fort.
Ce mamelon est dépourvu de propriétés bâties depuis 1855/60. Aucune description
sérieuse n'a été obtenue par le moyen des actes notariés. La mémoire des plus anciens
du pays n'est d'aucun secours. Le seul vestige-souvenir consiste en une anonyme pierre,
recueillie assez récemment a peu près à son emplacement.
Provenait-elle de la station ? C'est fort probable. Car il s'agit, vraisemblablement, de
la borne géodésique, marquant la cote altimétrique : 189,8, dont la carte d'E.M.
signale la présence. En effet, dans la première moitié du siècle dernier, les
installations Télégraphiques semblaient à ce point intangibles, qu'elles servaient
quelquefois de repères aux cartographes et aux géomètres. Ainsi, plusieurs stations de
la première partie du trajet de cette ligne ont servi de repères à une coupe
géologique. Aujourd'hui, alors que ces stations ont totalement disparu, la lecture sur le
terrain de cette étude est certainement devenue difficile. Un exemple encore, le service
du Nivellement de Paris avait placé à loccasion de travaux sur laqueduc de
la Vanne, qui passe au pied de lescalier de la station de NOISY-sur-Ecole (Arbonne)
plusieurs petites balises altimétriques en fonte. Elles sont encore visibles.
Le chemin des Boisseaux à Coufrault qui, selon le cadastre, donnait un accès au poste, a
également disparu. Un il renseigné sur son emplacement distingue encore une vague
ondulation dans les labours qui lont submergé.
Lin document de 1836, conservé au ministère des Télécommunications, donne le profil du
bâtiment. Une partie de ce document nous apprend que le point de mire au dessus du sol
était à 8,75 m. LAtlas de Kermabon indique que le bas de léchelle qui
supportait les bras extérieurs était à 5,50 m. Les fiche et dessin du "Dépliant
du Musée Postal de Nantes" renseignent encore sur la hauteur du poste, sur le
village et sur la station suivante.
Vers 1806, au moment de la mise en exploitation de la ligne, DOUCHY était la 16ème
station depuis Paris. La suivante, la 17ème d'alors était située aux Tuileries, sur la
D 145, à 3 Km Ouest de VILLERS sur THOLON. (Lieudit proche de VOLGRE) De là, dit-on, les
opérateurs pouvaient distinguer les signaux des trois stations suivantes.
Ce nétait pas le cas vers DOUCHY distant de 18 km env. En période brumeuse, les
plus puissantes longues-vues en service ne permettaient quune lecture approximative.
Cela engendrait des retards. On a dû construire un poste intermédiaire sur les hauteurs
de CHEVILLON. Le profil du parcours a nécessité que le mécanisme soit hissé sur une
tour de 14 m de haut. Un document, destiné à la confection de l'Atlas de Kermabon,
établi en 1891, par le service vicinal de lYonne, nous donne son emplacement
précis.
Les registres communaux ne recèlent que peu de noms de Télégraphistes. Edme DESCLAIRE,
18 ans, "Télégraphié", demeurant à Douchy, survient en 1818, (témoin de la
naissance n°30.) Il ne se manifestera plus.
CORSIN Jean-Baptiste apparaît en 1831. Originaire de DICY, où il est né le 23 Vent. An
XII et où il habite toujours, au hameau des Chats, (très proche du Télégraphe), il
épouse cette année là, Catherine DELAGE, fille d'un maître maçon de Douchy. En 1832,
il déclare son fils aîné (autre Jean-Baptiste). Le couple habite au bourg.
Cest tout, cest peu. Il faut dire que la proximité du département de l'Yonne
et de la commune de DICY a peut-être incité d'autres télégraphistes à y demeurer. Les
registres de DICY n'ont pas été explorés.
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