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Vers un armorial du Gâtinais

par Frédéric Pige
(pour contacter l'auteur, cliquez ici)
Cet article est à paraître dans le Bulletin de la Société d'Emulation


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Présentation

Dans les bulletins nos 58 à 60 de la Société d’Emulation, Henri BOUDET publiait sous le titre " Armorial du Gâtinais " une partie des travaux de Daniel BONPAIN. L’objectif était alors de mettre en place un début de " catalogage " des armoiries portées par des familles ou des communautés essentiellement issues du Montargois. Il complétait alors l’armorial de l’ " Histoire du Gastinois " figurant dans le tome III de la réédition de l’ouvrage de Dom MORIN.
Plus proche de nous, on peut relever le projet de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Souppes-sur-Loing et de ses environs qui indique sur son site Internet (http://members.aol.com/valleeduloing/histoire) vouloir constituer un " nouvel armorial du Gâtinais " après avoir expliqué une des causes majeures de l’inexistence d’un tel ouvrage : l’écartèlement du Gâtinais.
Le travail que je vous présente aujourd’hui ne fait qu’accentuer cet écartèlement. Les armoiries qui suivent sont celles de familles et de communautés de l’élection de Montargis, c’est-à-dire plus ou moins le Gâtinais Orléanais. Il a pour objectif de compléter l’armorial de BONPAIN. J’ai conservé la présentation des familles et des blasons dans un souci de continuité. Quelques familles déjà traitées dans les précédents bulletins seront à nouveau représentées ici. Il arrive en effet que différentes branches d’une même famille adoptent des variantes par rapport au blason original. Il faudra se méfier en particulier des couleurs des émaux et des métaux qui peuvent différer d’un armorial à un autre.
Enfin, je me dois de dire quelques mots sur l’ouvrage qui m’a servi pour faire ce complément. Il s’agit de l’Armorial général de l’Orléanais dressé par d’HOZIER. Un édit de Louis XIV de novembre 1696 ordonna le recensement de toutes les armoiries portées dans le royaume tant par les nobles que par les roturiers et les communautés. Quiconque ne se soumettait pas à cet édit était frappé d’une lourde amende. Pour les autres, ils devaient payer un droit d’enregistrement. L’un des objectifs de cette mesure était de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’état après la ruineuse guerre contre la ligue d’Augsbourg. La portée de ce premier édit fut assez limitée et en décembre 1697, un arrêt du Conseil " décida, dans chaque généralité, l’établissement de rôles, sur lesquels seraient inscrits tous les particuliers et toutes les communautés jugées capables de porter des armoiries. Après la publication des rôles, ils auraient huit jours pour les faire enregistrer, faute de quoi ils s’en verraient attribuer d’office. Nombreux furent ceux [...] qui n’avaient pas songé à porter des armoiries et qui furent obligés d’en adopter et de payer le droit d’enregistrement correspondant. Ce fut pour eux que d’HOZIER et ses commis fabriquèrent ces séries d’écus semblables, construits sur le jeu des émaux et des figures, et attribués d’office à tous les habitants d’une même généralité" (Michel PASTOUREAU, Traité de l’héraldique, Paris, 1993). Les enregistrements cessèrent définitivement en 1709. Dans le Montargois, cette mesure est visible par les très nombreux blasons ayant une fasce chargée d’un cœur ou d’une boucle.


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