Succès pour la première biennale des associations d’histoire et de patrimoine
La
première biennale " Racines, Histoire et Traditions " a incontestablement
rencontré un grand succès. Ce n’était pas gagné d’avance, tant il a fallu réunir
d’énergies et de disponibilités pour faire travailler ensemble 5 associations,
puis 6, puis 7, puis 8 – et même 9 !
Rappelons que l’initiative de la manifestation revient au Gâtinais Généalogique
et à son président Michel Fauvin, dont le charisme et l’efficacité ont joué un
grand rôle. Ont répondu présents très rapidement les Amis du vieux Montargis,
Epona, l’Association de Sauvegarde des Remparts du château et la Société
d’Émulation. Se sont greffés ensuite le Lions Club Montargis Gâtinais, puis la
Fondation du Patrimoine et, à l’invitation des AVM, l’église orthodoxe de
Châlette, sans oublier les Éditions de l’Écluse. Le chaud et le froid n’ont pas
manqué de souffler dans les réunions préparatoires, lorsqu’on nous annonçait que
la salle des fêtes de Montargis était libre au week-end prévu, puis qu’elle ne
l’était plus, puis qu’elle l’était à nouveau. Un peu d’inspiration et beaucoup
de transpiration ont été nécessaires à partir du mois de juillet pour réussir ce
week-end des 29 et 30 septembre.
On ne saurait détailler ici les intérêts variés de cette exposition sans risquer
d’en oublier (d’autant que l’on espère que tout lecteur de ce bulletin l’aura
visitée !) Sans doute aurait-il fallu plusieurs journées au visiteur zélé pour
tout voir, tout lire et tout retenir : mais ainsi au moins, chacun trouvait
matière à ses propres intérêts, et la frustration de n’avoir pas pu tout voir
laissait un goût de revenez-y, gage d’avenir.
Une mention particulière sera faite de la présentation de la superbe maquette du
château de Montargis, travail de Fabien Legendre de Cepoy, qui mettait dans
l’espace les plans d’Androuet Ducerceau, faisant regretter encore plus l’abandon
de ce patrimoine au XIXe siècle. L’ASR avait demandé à la SEM de
l’aider à réaliser un ouvrage sur l’histoire du château, ce qui a abouti à
l’édition de la plaquette « Le château de Montargis d’hier à aujourd’hui »,
appréciée de très nombreux visiteurs. La plupart des textes de cette plaquette
sont dus à Gaston Leloup, ce qui en marque suffisamment le gage de sérieux. La
présentation de la plaquette en accompagnement de la maquette a permis, encore
une fois, de faire un sort à la légende tenace des souterrains du château !
On mentionnera également l’exposition fort intéressante présentée par Epona sur
la place de la femme dans la vie rurale au XIXe siècle.
Notre Société avait choisi de demander aux cinq thuriféraires de Renée de France
(Pierre Bourgon, Michèle Duchesne, Michèle Gaudry, Huguette Leloup et Simone
Vuiblet) de remonter l’exposition des 44 panneaux que peu d’entre nous avaient
eu le loisir d’apprécier en entier l’année dernière. Ce beau travail a trouvé
ainsi un espace à sa mesure dans la salle des fêtes superbement rénovée. Pour
accompagner l’exposition, la SEM avait publié une nouvelle « Biographie
Gâtinaise » : « Renée de France, un modèle de tolérance », que beaucoup de
visiteurs ont pu acquérir à cette occasion (rappelons que l’ouvrage est toujours
en vente au prix de 5 €).
Des conférences ont ponctué les deux journées, attirant de nombreux auditeurs :
Frédéric Néraud, Directeur général de la Fondation du Patrimoine, a répondu à
beaucoup de questions, prouvant l’intérêt des visiteurs pour la sauvegarde du
patrimoine ; M. Brousse, avec verve et faconde, a convaincu son auditoire que le
Gâtinais entretenait des liens historiques bien plus étroits avec le Sénonais
qu’avec l’Orléanais ; et notre Président a rappelé que la recherche historique
était un tonneau des Danaïdes, puisque même sur le Curé-guérisseur de
Gy-les-Nonains, il restait beaucoup de choses à découvrir !
Il faut remercier tous ceux qui se sont investis dans ce travail – travail
bénévole, comme Michel Fauvin l’a rappelé avec pertinence lors de
l’inauguration. Merci à tous nos membres qui ont assuré, à tour de rôle, la
présence sur le stand de la SEM.
Appeler « biennale » une première manifestation de ce genre était une gageure et
un signe d’optimisme. À l’évidence, l’essai a été transformé, et le rendez-vous
a été pris pour 2009.
Gilbert Baumgartner
Voir les images de la Biennale 2009
Voir les images de la Biennale 2011
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