La Biennale 2009

          

L'inauguration

     

Les stands des associations et les expositions

        

Les conférences


Initiation à la généalogie - par M. Barbessol


Mirabeau - par J.-L. Rizzo


Le télégraphe Chappe - par J.-P. Biesse de l'association Baccon-Patrimoine


Eugène Frot - par Roland Vouette

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Un compte-rendu de la manifestation

 

Combien de « biennales » faut-il avant qu’elle devienne, elle aussi, une tradition ? En tout cas, il en fallait au moins deux pour que ce nom, choisi en 2007, ne reste pas un vœu pieux. Biennale il y eut, donc, les 5 et 6 septembre 2009, à la salle des fêtes de Montargis. Et disons-le d’emblée : ce fut une nouvelle réussite, tant par le contenu, résultat de la collaboration de huit  associations, que par la fréquentation d’un public nombreux et intéressé.

Elles étaient huit, donc, qui avaient retroussé leurs manches pour présenter leurs travaux et sensibiliser le public à la richesse des racines et à la sauvegarde du patrimoine : Les Amis du Vieux Montargis, qui exhibaient avec jubilation leurs collections de couvre-chefs, l’association de sauvegarde des remparts du château, avec la superbe maquette de Fabien Legendre, le Gâtinais Généalogique, qui avait attiré les abeilles sur ses arbres, l’association Epona, qui présentait des documents et des objets sur l’école d’antan, la Fondation du Patrimoine et le Lions Club Montargis-Gâtinais, toujours aussi engagés dans la sauvegarde du patrimoine, Maisons Paysannes de France, qui avait rejoint in extremis la Biennale et y présentait l’objet le plus ancien (une pièce de torchis du XVIe siècle !) et, enfin, la Société d’Émulation, qui assurait cette année la coordination du chantier et présentait, avec l’aide des Remparts et du Musée Girodet, une collection presque exhaustive des images du château de Montargis à travers les siècles. Les associations avaient convié cette fois encore leur partenaire privilégié, les Éditions de l’Écluse, dont l’engagement en faveur du patrimoine culturel n’est plus à démontrer.

Ce patchwork aurait pu apparaître comme un assemblage hétéroclite ; il donnait au contraire une image dynamique et joyeuse de nos activités. C’était le pari qu’exprimait le président de la SEM, à l’inauguration de la manifestation : « Huit associations de défense du patrimoine dans notre Gâtinais, n’est-ce pas trop ? N’y en a-t-il pas sept de trop ? Est-ce bien raisonnable que celle-ci ne s’occupe que des remparts du château, tandis que les généalogistes montent dans les arbres et que les historiens descendent dans les cryptes ? Pourquoi pas une puissante fédération qui serait un interlocuteur écouté par les élus, et que craindraient les destructeurs de tout poil ? La question est provocante, elle est posée quelquefois, peut-être aussi par des élus qui auraient ainsi moins de subventions à distribuer… La réponse à la question est claire, et cette biennale en est l’illustration : non, l’efficacité ne passe pas par la fusion. L’association de sauvegarde des remparts est en passe d’obtenir plus que n’aurait pu le faire une fédération aux buts plus larges. Chaque association creuse son sillon, maîtrise ses dossiers, connaît ses interlocuteurs, est réactive quand il le faut. On voit bien, ici, qu’il n’y a pas de concurrence entre nous, mais une grande complémentarité. Chacune fait bien ce qu’elle sait faire, et c’est très bien ainsi. De plus, chacune peut profiter du travail des autres – ce qu’on appellerait volontiers l’émulation si l’on ne craignait pas de faire croire à une tentative d’hégémonie de l’une sur les autres. »

L’intérêt du public ne s’est pas démenti non plus face au programme de conférences (gratuites) proposées : entre 20 et 80 personnes ont assisté aux quatre conférences, profitant de l’initiation à la généalogie offerte par Maurice Barbessol, vibrant avec Jean-Louis Rizzo à l’évocation du comte de Mirabeau, découvrant l’ingéniosité du télégraphe Chappe grâce à J.-P. Biesse, ou suivant les méandres de la carrière politique d’Eugène Frot, dont Roland Vouette a fort intelligemment replacé les responsabilités dans les contingences historiques. Tous ces conférenciers ont fait l’admiration de leurs auditoires.

Il va sans dire que l’intérêt profond de ce genre de manifestation est à long terme : l’image que les associations donnent de leur travail et la richesse des contacts noués montrent que la défense du patrimoine n’est pas une idée rétrograde, mais bien le garant d’un développement harmonieux de notre environnement et la chance d’un avenir bien enraciné, donc plus résistant. Et que tout cela se passe sur la base du bénévolat prouve que les échanges marchands ne sont pas les plus efficaces – un constat qui donne plutôt confiance en l’avenir !

Gilbert Baumgartner

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