Glossaire de l'ancien parler gâtinais

D'après les relevés de Jean Jourdain et André Bouchier
Listes parues dans les Bulletins de la Société d'Emulation de Montargis (N°42 à 46, 48, 49, 63 -1978-1984)

complétés par les lecteurs de Gâtinais Histoire

Introduction A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T V
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Lettre C

CABASSON (un)

terme du Centre : c'est le garde-genou de nos anciennes laveuses. (Voir Bull. S.E.M. n° 27 p. 3)
Contribution de G. Fairy : Expression péjorative, moqueuse, relative au comportement d’une personne adulte, handicapée : « Il a été commencé dans un cabasson ! »

CABOUIN (un)

c'est une petite pièce, un petit réduit, où l'on remise de vieux objets (même sens que CANFOUINE, CAFOURNIAU) C'est une déformation de : cabinet, petite pièce de débarras.

CABIDOU (à)

signifie : à califourchon. Ce mot serait disparu sans le langage enfantin.

CABU (le)

déformation de CABOCHE (la tête), mais ayant un sens quelque peu différent : la caboche, c'est la tête dures l'intelligence bornée ; le cabu, c'est la tête de l'enfant têtu, entêté. "Qu'est-ce que t'as don dans l'cabu, c'matin !" Ces deux mots viennent du latin : caput (tête)

CACOUET (le).

= la nuque

CAFOURNIAU (un)

= cabinet fourre-tout, dérivé de capharnaüm, qui a un sens analogue dans le français familier. (voir Bull. S.E.M. n° 27 p. 4, n° 32 p. 2)

CAGNON (le )

déformation de quignon, entame de nos anciennes boules de pain ; la cagnon est l'extrémité de nos baguettes. (vient de COIGNON, dérivé de : coin).

CAGOU (faire la)

expression du Gâtinais se rapportant aux bêtes de la ferme, la volaille en particulier. La bête ou la volaille restant toute pelotonnée, toute "CHIGNAUDE" dans un coin de la cour ou dans sa niche, fait la CAGOU. En principe elle mourra rapidement. Cet état de prostration n'est pas sans analogie avec l'état du CAGOU, faux lépreux, faux mourant qui reprenait vie chaque soir en rentrant dans la Cour des Miracles. Le CAGOU, ce miséreux simulant l'extrême limite de ses forces, était l'habitant de ces lieux.
En 1596, le cagou désignait le lieutenant du Roi des mendiants à Paris.
"... Je suis truand au fond du cœur, je suis argotier dans l'âme, je suis né cagou..." (Victor Hugo - Notre Dame de Paris)

CAGOUILLE (un)

c'est l'ancien nom de l'escargot. Ce mot est cité par Cotgrave dans son dictionnaire de 1611 et attesté dans tous les dialectes du Centre, de l'Aunis, du Poitou et de la Gascogne. Son étymologie est un mélange de : conchylia (coquille) croisé avec : coccum (coque), latin vulgaire : caculca. Par métaphore, dans la marine ancienne, la cagouille était la volute qui servait d'ornement au haut de l'éperon des navires. (Trésor de la langue franç.)

CAHULER

= tousser, surtout tousser par quintes (si émétisantes, employer "tirer au renard") [communication de J. C. Venet]
[Communication de Paulette Pruneau, de Puteaux : une variante de CAHULER est CAHUTER : entendu à Montbarrois Boiscommun "ça cahute!"]

CAHUTER ou CAHEUTER

espèce d'onomatopée ; se dit du chien qui crie de douleur après avoir reçu un coup. C'est sans doute une forme gutturale et régionale, et à rapprocher de Chahuter, venant de chat-huant.

CALABE (un grand)

ce terme désignait un grand gaillard très maigre. Ce mot, dérivé de cadavre, avait jadis un sens injurieux en Berry; dans le Gâtinais il était seulement péjoratif.

CALENCHER

Passer de vie à trépas. « Le vieux, il était ben malade il a dû calencher c’te nuit. »
(Contribution G. Fairy)

CALOT (un)

aujourd'hui c'est une noix. Un calot est cité par Furetière (1690) ; c'est un dérivé de cale, écale : brou de la noix. Ecaler des noix, c'est enlever cette brou (l'enveloppe). (voir Bull. S.E.M. n° 18 p. 9)

CALUS

Gros cal sur le dessus de l’avant bras ou du poignet dû à la rupture de quelques gaines ou ligaments suite à un effort violent. Certains ouvriers agricoles portaient un poignet de force en cuir pour contenir cette excroissance.
(Contribution G. Fairy)

CANAILLE (un)

Contrairement au dictionnaire, qui désigne une personne perverse ou malhonnête (au féminin), dans le Centre un canaille est familièrement un petit enfant.
"Il est ben gente, ton canaille !" "Alle est encore qu'un canaille !" (ce n'est jamais qu'une enfant).
Vient de l'italien, XVe siècle. De canis = chien, petit chien.

CANCOUELLE (la)

= le hanneton (mot d'origine celtique)

CANETI (du)

terme du Gâtinais. En Berry c'était de la CANETÉE ou CANILLÉE. Le nom actuel est la lentille d'eau, plante aquatique de nos mares.

CANETTE (une)

dans les jeux d'enfants, la canette était la bille de mauvaise qualité.

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CANÔYES

Mot désignant les canailles ou autres garnements. Expression très employée alors : «  Ah les canôyes, au diable ! »
(Contribution G. Fairy)

CÂPETTE (une)

terme familier de notre région = c'est une casserole ; mais où est la corrélation étymologique ?

CÂPIÔT (un)

= gros morceau de quelque chose
 [Communication de Paulette Pruneau, de Puteaux : vient sans doute de "copeau" - entendu à Boiscommun Montbarrois]

CÂPIR (se)

c'est une déformation de : tapir.
A propos d'un animal : Le lièvre s'est câpi dans les herbes, le chien se câpit dans sa niche.
A propos d'un enfant = se blottir, chercher des caresses
"Tu viens t'câpir ?" = tu viens sur mes genoux.

CAPUCIN (un)

c'était le nom familier du lièvre, sans doute par analogie avec sa robe brune.
"…Le capucin trottait drôlement, la décharge de plombs l'atteignit..." (M. Genevoix - Raboliot)

CAQUESIEAU (le)

= le cousin, le moustique. Peut-être à cause des démangeaisons produites par les piqûres de moustiques doit-on rapprocher ce mot de "caqueux" qui signifiait lépreux en ancien français.
Contribution de G. Fairy : désigne également un adolescent grand et mince. Ma grand’mère – La cour Marigny - m’interpellait souvent par ce vocable. « Eh toi l’grand caquesieau ! »

CAQUENAUDES (les)

= les moustiques, dans le Gâtinais. En Berry, ce sont les caquériots ou les caquésiots, cités par le glossaire du Centre, mais l'origine de ces mots est inconnue.

CARROUGE (un)

ancien nom de : carrefour (du latin quadruvium) = lieu où viennent aboutir plusieurs chemins ou charrières traversant les champs.

CASSE (une)

c'était la chaudière en fonte pour laver la vaisselle, on s'en servait également pour faire cuire le boudin, la grosse cuisine. (Casserole est le diminutif de casse)
Vient du provençal : cassa, issu du latin populaire : Cattia (poêle). (voir Bull. S.E.M. n° 9 p. 5)

CASSON (un)

c'est un fragment de vaisselle cassée, propre à jeter au rebut.

CATAMOISE (une vieille)

terme injurieux qualifiant une personne dont le passé laisse à désirer ("Une belle su' le r'tour", comme on disait également), ou une personne grincheuse, déplaisante au possible.

CATAUT

diminutif de Catherine, nom de fille. Mais quand on dit "cataut", c'est toujours en mauvaise part, pour indiquer une fille de mauvaise vie.

CATIN (une)

c'est une botte liée à son extrémité supérieure, que l'on laissait sécher sur le champ. Ce terme s'appliquait uniquement au fourrage (pour le blé et autres grains: c'était une gerbe).
Une catin était aussi une poupée d'enfant, en principe en mauvais état.
Une catin était encore un pansement sommaire sur un doigt, qui représentait peut-être l'idée de la poupée.
CATIN serait un diminutif péjoratif de Catherine. (voir Bull. S.E.M. n° 9 p. 6)

CATINER

= choyer, dorloter, bercer dans ses bras.

CEM'TIERE - SEM'TIAIRE

= pour cimetière.
Notre forme régionale est plus proche du latin chrétien : coemeterium que notre terme moderne : cimetière.
Coemeterium vient du grec : Koieterion : lieu où l'on dort.

CERF VOLANT (un)

nom vulgaire par lequel on désignait le lucane dont les mandibules dentelées rappellent les bois du cerf (la femelle était la biche). Cet insecte était courant dans le Gâtinais.

CHÂÂ

= trop cuit, collé, en bouillie : des nouilles, du riz, etc. chââ [Communication de Paulette Pruneau, de Puteaux - mot entendu à Boiscommun]

CHÂBLER

= abattre des fruits, principalement des noix. Expression régionale : en parlant de la démarche hésitante de l'ivrogne, ou par un vent violent qui fait tituber sous sa force : "ça l'châble !" ou "ça m'châble !" (v. S.E.M. n° 12 p.3)

CHACROTTER

Glossaire du Centre : gratter négligemment la terre, creuser superficiellement le sol avec des outils rudimentaires, même, fouiller le sol avec ses mains.
A un enfant qui fouillait son nez : "T'as fini d'te chacrotter l'nez !"
Ou à propos d'une dent qui vous fait souffrir : "Cette dent me chacrotte !" (voir Bull. S.E.M. n° 21 p.4)
Contribution de G. Fairy : C’est un curage de dents : « Hier, je m’suis fait chacroter les dents par le dentiste » (Gaston Fairy 1921, Saint-Hilaire-sur-Puiseaux).

CHAFFAUDER

= même sens que ci-dessus
"Cette dent me chaffaude !" = cette dent me fait souffrir.

CHÂFAUDS (les)

c'était l'ensemble, l'échafaudage de perches placées en travers des poutres d'une grange, de l'étable, pour y déposer le foin, la paille (Glossaire du Centre). C'était le refuge de nuit des trimardeux, des gens de passage ; moyennant le dépôt au fermier de leurs allumettes, briquets et cigarettes, on leur permettait d'y passer la nuit.

CHAINTES (les)

Ce sont les bouts du champ sur lesquels le laboureur et l’attelage ont tourné et qui restent à labourer perpendiculairement après avoir terminé la parcelle. (Se dit échances en Dauphiné)
(Contribution G. Fairy)

CHAMBOULER

= chanceler comme un homme ivre (à propos de la boisson, du vent). "Y avait tellement de vent qu'ça nous chamboulait !"
Ou à propos d'un choc, d'une douleur à la tête qui fait perdre les esprits : "Ca m'chamboule !"
Autre sens : provoquer un désordre, mettre sens dessus dessous.
"Pour retrouver ses affaires, il a tout chamboulé !"
Ce verbe a une certaine analogie avec : châbler.

CHANITAT (un)

terme péjoratif du Gâtinais, désignant le lit, mais le lit mal tenu, en désordre, d'une couleur douteuse.

CHANTIAU (le )

pour le CHANTEAU = morceau coupé de nos anciens pains de campagne, ou ce pain lui-même mais entamé : "Passe-moi l'chantiau !"
Plus tard le chantiau était le morceau ajouté par le boulanger pour parfaire la poids ; en ville c'est la pesée.
C'était également le morceau de pain bénit envoyé à la personne qui doit offrir le pain bénit le dimanche suivant (on disait également une grigne). (Glossaire du Centre)

CHANNER

Se dit d’une personne qui boit plus que de raison. « Il tient toute la route, il dû channer toute la journée ». Boire une bonne channée = Une bonne gorgée.
(Contribution G. Fairy)

CHAPELLE (une)

aujourd'hui : un reposoir. Tente que l'on dressait dans les rues ou à certains carrefours le jour de la Fête-Dieu, sous laquelle on élevait un autel où le prêtre s'arrêtait pendant la procession. Cette coutume a disparu, mais il nous reste le dicton :
"Quand il pleut sur la chapelle
Il pleuvra sur la javelle."
S'il pleut la jour de la Fête-Dieu, il pleuvra sur la moisson. (Glossaire du Centre)

CHARCOIS (un grand)

employé au péjoratif pour désigner une grande personne fortement charpentée. C'est un dérivé dialectal de carcasse.

CHARREYER

déformation de CHARROYER = faire du charroi : charreyer du bois, du foin, etc...

CHARRIERE (une)

c'était le passage habituel à travers champs dans les pâturages, pour raccourcir le parcours. Ces deux mots dérivent de char.

CHARROI

À la ferme, grande pièce d’étoffe servant a transporter la balle de blé. (Gros volume avec un minimum de poids)
(Contribution G. Fairy)

CHATEAUX (les)

terme local : les châteaux sont les grands nuages qui montent dans la ciel et qui précèdent l'orage, en été.

CHATOUNIERE (la)

= la chatière

CHAUBOUILLURES (des)

éruptions cutanées, urticaire, dont la cause n'est pas très définie, - alors que les CLOQUES ont des causes naturelles : brûlures, piqûres d'insectes ou de plantes (orties et autres)

CHAUDE (la)

= action de chauffer une pièce de fer : "donner une chaude à un essieu".
Par extension : chauffer une pièce d'appartement.

CHAUFFEROI (attraper un) ou : attraper un RÉCHAUFFEROI.

Terme dialectal pour : attraper un chaud et froid ; en français une bronchite ou une broncho-pneumonie.
[Communication de Paulette Pruneau, de Puteaux : = un CHAUFERDI]
L'utilisation de CHAUFERDI est attesté bien au-delà du Gâtinais (Beauce, Val-de-Loire, etc.)

CHAUMIER (le)
tas de blé en attente de battage alors qu'il y a encore les grains et non pas que la paille
(communication de M. Mousset, de Soulaire et Bourg (Maine-et-Loire), 
"mémoire d'enfant des années 1950,expression entendue chez mes grands parents à Chilleurs-aux-Bois.")

CHAUPLUMER

les poules chauplument. C'est la mue, elles perdent leurs plumes à certaines époques de l'année ; pendant cette période, elles ne pondent plus, leur organisme se repose.

CHAUSSETTES RUSSES
souvent toile de sac repliée sur les pieds avant de mettre les bottes pour économiser les vraies chaussettes 
(communication de M. Mousset, de Soulaire et Bourg (Maine-et-Loire), 
"mémoire d'enfant des années 1950,expression entendue chez mes grands parents à Chilleurs-aux-Bois.")

CHAVANT (le)

= le chat-huant

CHAVOCHE (la)

= la chouette
[Communication de Paulette Pruneau, de Puteaux : vieille chavoche (vieille chouette), injure entendue à Egry]

CH'NAILLER , pour CHENAILLER

= mener une vie de chien, une vie misérable, se donner beaucoup de mal pour un maigre résultat.
Dérive de : chien, chenil. (Glossaire du Centre)

CHÊNIAU (Un chêgniau )

C’est un petit chêne (Contribution G. Fairy)..

CHERCHEUX D'PAIN (un)

= un mendiant

CHESSER ou CHÉCHER : c'était la prononciation de : sécher

CH'TIT - CH'TITE

= chétif, malingre, lorsqu'il est placé avant le nom : "Un,ch'tit gâs", "Une ch'tite récolte".
Mauvais, méchant, sournois, lorsqu'il est placé après le nom : "Un homme cht'tit ; ou "Une année ch'tite" = une année mauvaise.

CH'TITEMENT (vivre)

= vivre misérablement et médiocrement. (contamination entre chétif et petit)

CHEUX (préposition)

= chez. "Allons nous en chacun cheux nous".
"Mon Dieu, j'n'avons pas étuguié comme vous
Et j'parlons tout dret comme on parle cheux nous !"
(Molière - Les Femmes savantes)

CHIAULER

= pleurer. Terme quelque peu trivial, très usité en Gâtinais, surtout à propos des enfants.
"T'as pas fini d'chiauler !"
En Berry, l'expression était CHIOULER (pleurer d'un air bête).
Vient du latin : cacare, d'où découle : CHIER (XIIIe siècle), CHIAILLER, CHIALER.

CHIEN (Il est)

Désigne une Personne pingre ; avare.
(Contribution G. Fairy)

CHIENNES

Ce sont les tâches blanches qui sont à la surface de la lie de vin ou de cidre
(Contribution G. Fairy)

CHIEUVE (une)

déformation dialectal de chèvre (l'animal).
Ce mot désignait également le chevalet à scier le bois que l'on appelait aussi un CHEVERDIAU.

CHIGNER - CHIMER - CHOUIGNER

= rechigner ou pleurnicher en reniflant, comme le font les enfants.Ces mots du XIIe siècle (origine germanique) dérivent en RECHIGNER

CHIGNOT (être tout)

pour les humains c'est faire grise mine, .par contrariété ou déception.
Pour les hommes et les animaux : couver une maladie, faire la cagou

CHIGU'NILLER (se)

= se chamailler, se tacoter, se disputer entre enfants, pour des riens, pour des peccadilles.

CHIPOTIS

Lié à la table : « Il en reste un chipotis », un peu de nourriture. Cité par Odette Fairy -1924 Lorris
(Contribution G. Fairy)

CHOPINER

= boire la chopine, boire trop souvent ; syn. de boissailler.

CHOUILLAT (un)

c'était la dernière qualité du chanvre peigné.
par extension : une très petite quantité ou une très petite valeur

CHOULETTE (Une)

Elle est composée du collet et des feuilles de la betterave  Les betteraves arrachées sont disposées en lignes dans le champ. Coupées à l’aide d’une sorte de machette réalisée dans une vielle serpe dont le bec est supprimé, les choulettes sont ensuite destinées comme complément alimentaire pour les vaches laitières.
(Contribution G. Fairy)

CHRETIEN (un)

Ce mot était utilisé sans le sens absolu, pour désigner un homme, une personne,
"Y a pas un chrétien capable de soulever cette pierre !" (Glossaire du Centre)

CINELLE (une)

déformation de la cenalle, fruit de l'aubépine.
"Et cherchoyent par ces buissons
Boutons et meures et 'prunelles,
Framboizes, frèzes et cenelles."
(Roman de la Rose)
"Ne scay se ce seront cenelles (…)
Et seront vermeilles et belles
Avant que l'on ait moissonné." (Rutebeuf)
(Glossaire du Centre)

CIPIONNER

au sens de cisailler (Glossaire du Centre), c'est à dire : couper maladroitement ou avec un instrument qui n'est . pas assez tranchant.

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CITE (du)

déformation de cidre.

CLABAUD (un oeuf)

au delà de la période d'incubation, certains œufs restent intacts (le poussin est mort à l'intérieur). Lorsqu'on agite cet œuf il se produit un certain bruits on dit : "cet œuf est clabaud."
Y a-t-il un rapprochement avec la racine KLAPP, traduisant un bruit sec ? Cette racine est également à l'origine de CLABOTER, faire claquer les sabots. (Trésor de la langue. franç.) (voir Bulle. S.E.M. n° 9 p. 4)

CLINCHER

= aller de côté, pencher.
Ce terme est à rapprocher du berrichon QUINTER, QUINCER, qui ont le même sens. Un ancien proverbe dit : "L'âbe quinte toujours du couté qu'i veut cheir !" : L'arbre penche toujours du côté qu'il veut choir. (Glossaire du Centre)

CLIQUOTER

déformation de cliqueter, produire un cliquetis : succession de bruits secs, brefs et aigus.
Au XIIIe siècle, CLIKETER était : agiter une cliquette (crécelle des lépreux). C'est un dérivé de l'ancien français : CLIQUER = résonner, retentir.

CLOSIER (le)

= petit métayer ou fermier qui jouit d'un clos de terre

CÔ (un)

pour un coq. On dit un CODINDE pour un coq d'Inde.
Dans les dialectes, un certain nombre de mots ont la particularité de ne pas faire entendre la prononciation de la dernière lettre, c'était l'usage autrefois : clé pour clef, persi, dousi, fusi pour persil, fusil, dousil.
Le poète Stanislas de Boufflers (1738-1815) avait cité cette particularité en ces vers :
"Or, de ces nids, de ces coqs, de ces lacs, L'amour a formé Ni-co-las"
(Glossaire du Centre)

COCHE (une)

il y a. encore peu d'années, une couture consistait à payer au mois certains commerçants, en particulier les boulangers. Ces derniers possédaient des trousseaux de tailles (plaquettes de bois sur lesquelles figurait le nom du client). A chaque vente ils marquaient d'une entaille cette plaquette : 1 livre de pain = 1 coche, 1/2 livre = 1/2 coche. Ce genre de paiement a disparu vers 1920.
Les mauvaises langues disaient à propos d'un mauvais payeur "Il a une bonne coche chez le boulanger".

COCHE (une)

= une truie. Dans notre langage paysan, on ne disait pas : un porc, une truie, mais : un cochon, une coche.
C'est également une expression méprisante à l'égard d'une personne malpropre : "Tu parles d'une grosse coche !" .

COCHELIN (le)

C'est une coutume du Centre. Le cochelin était le cadeau que les parents, mais surtout le parrain et la marraine devaient offrir aux jeunes époux à l'occasion de leur mariage.

COGNIE (la)

déformation de la cognée, l'outil du bûcheron.

COMME DE BEN ENTENDU - COMME DE JUSTE

Locutions très utilisées servant è renforcer, à appuyer une affirmation : "Comme de ben entendu, nous étions là à l'heure ! Il était pas arrivé, comme de juste !"

COMPRENOUÈRE (la) - l'ENTENDOUÈRE - COMPRENOIRE (la)

l'intelligence, la compréhension. Ces mots se prêtent à des formules plaisantes où prédomine l'idée de rapidité ou non à comprendre. C'est un dérivé dialectal de comprendre.

COQUAUD - CAQUAUD -- CACAUD - CAQUIN

ce sont des déformations de coque, pour désigner les œufs.

CORBE (la)

= la corme, fruit du sorbier domestique.

CORBLI (être tout)

déformation de CORBE, COURBE = arqué.
Un objet corbli = un objet de forme courbe.
Mais ce terme était surtout appliqué au vieux paysan, au vieux vigneron courbés par l'âge et les ans passés dans les champs et sur les ceps de vigne. "Il est tout corbli".

CORDE A VIRER LE VENT (la)

Amusement campagnard. Virer est employé ici dans le sens de tourner le vent d'un autre côté, le faire venir d'un autre point de l'horizon. Quand arrive le mois d'avril, les chefs de maison, qui aimaient à plaisanter, envoyaient les enfants ou leurs domestiques chercher, chez leurs voisins, la corde à virer la vent.

CORDE (une)

ancienne mesure de bois de chauffage variable selon les régions. Dans le Gâtinais, 1 corde valait 4 stères.

CORNIAU (le)

= le chien bâtard

CORNILLET (le)

= le gosier. "Moué, j'vas m'enrouser l'cornillet" (Fernand Bédu, poète solognot)

COTICER ou COTISSER

meurtrir
[Communication de M. S., de Triguères :  verbe que j'ai souvent entendu dans mon enfance, désigne probablement des acouphènes : "ah ma pauv lucie ça me cotice dans la tète". Bien entendu je ne suis pas ethnolinguiste, je l'ai déjà vu écrit "cotisse" et je sais qu'en héraldique coticé veut dire traversé. 
Valable également pour grosse migraine.]
D'après le PARLER GATINAIS de Michel Métais, une COTISSURE est une meurtrissure.

COUÂLER

= pousser des cris comme un corbeau

COUAMELLE (une)

déformation de la coulemelle, champignon comestible, courant dans notre région.

COUASSE (une)

contraction de couvasse. Ce terme s'applique aux poules qui ont une propension à couver sans cesse, mais abandonnent le nid et leurs oeufs.

COUBICELLE (faire la)

faire la galipette
(communication de M. Mousset, de Soulaire et Bourg (Maine-et-Loire), 
"mémoire d'enfant des années 1950, expression entendue chez mes grands parents à Chilleurs-aux-Bois.")

COUENNE (la)

= la peau du cochon. Se dit d'une personne peu dégourdie : "C'est une couenne !" (Pantagruel L. III)

COUER

par contraction de couver : "mettre une poule couer".

COUETTE (une)

déformation de coitte = lit de plume. Ce mot désignait surtout l'édredon garni de plumes. Son origine vient peut-être du latin : culcita.
Couette est cité dans Villon, Rabelais, etc.
'Vous osteroient la couette desoubs vous, pour une belle paille toute fraîsche .(Noël du Fail - Propos rustiques) "Sur sa couette de balle, et bien à son aise, regardait tout ce mystère". (id.)

COUDU

participe du verbe coudre.
"Il a la bouche coudue !" pour : Il ne dit mot, il ne veut pas parler.

COUÉE (une)

contraction de : couvée. "Une couée d'dindes, d'canards, etc." "Un œuf coué" (prononcez : un neu coué), c'est un œuf couvé.

COUI

participe passé de l'ancien verbe COUIR = couver.
Un œuf coui (= un neu coui) est un œuf couvé, mais infécond et gâté

COUINER

terme régional s'appliquant à l'enfant qui ne cessait de pleurnicher, de geindre.
Même sens que : COUINASSER, CRAILLER, GRINCHER, MOUINER, CHIMER, CHOUIGNER

COULEURÉ (adjectif)

déformation dialectale de : coloré.
"Un homme ben couleuré" = un homme qui a bon teint.

COULEURER

= colorier

COUILER

= grincer : "la porte couile."

COUP DE PATTE (Un)

Hormis celui donné par un animal, cette expression était employée régulièrement à la campagne, ceci notamment au cours de réunions publiques, par des personnages vindicatifs, en contradiction  avec des notables ou autres personnes élues.  «Tu as vu j’lui ai envoyé un sacré coup de patte ! »
(Contribution G. Fairy)

COUPIAU (le)

= le copeau, l'éclat de bois.

COURATIER (le)

= le marchand forain, courtier, et aussi : coureur, vagabond.

COURANTE (avoir la)

= avoir la colique.

COURRIAU (l')

c'était le verrou ou le loquet qui fermait la porte. Jadis ce verrou était maintenu par une courroie de cuir, d'où l'origine du mot (de corrium = cuir) (voir Bull. S.E.M. n°9 p. 5)

COUTÉ (à)

déformation dialectale de : à côté

COUTIAU (l')

déformation de : couteau, cousteau ; au XIIIe siècle : COLTET, d'où a dérivé également la coutre, couteau qui précède le soc de la charrue.

COUTON (un)

Dict. de l'Académie 1827 = petite plume qui reste sur les volailles plumées.
S'appliquait en principe à tout ce qui dépasse du sol après avoir été coupé : la trogne d'un arbuste, d'un chou dont on a pris le cœur, etc.
Ancien français : COUSTON qui dérive du provençal : COUSTOUN.

COYÉ (l') déformation de prononciation pour : le collier.

COYÉ (un)

c'était le petit cylindre de fer, rempli d'eau, que le moissonneur portait à sa ceinture et où se trouvait sa pierre à affûter.

CRAILLÉE (une) - une CHIAULÉE - une CHIOULÉE - une TIAULÉE

Expression populaire désignant un certain nombre d'une même nichée, d'une couvée. Elle s'appliquait populairement au genre humain : "Une craillée d'gosses."

CRAMPOTER

= patouiller dans une flaque d'eau ou dans un récipient, les enfants aiment crampoter
[Communication de Paulette Pruneau, de Puteaux : mot entendu à Montbarrois Boiscommun]

CRASSOU (un)

déformation de : crasseux : s'appliquait à une personne malpropre.

CRÉMASI (la)

terme du Centre : c'était la crémaillère.

CRIRE

voir QUÉRIR

CROS (la)

= la pomme sauvage (croye et croyasses dans le Bourbonnais)

CROUGNON (un)

= une croûte de pain (en Sologne : un crouston)

C'TI-CI - C'TI-LA - C'TTE-LA

prononciation des pronoms démonstratifs : celui-ci, celui-là, celle-là.

CUEUILLER

déformation de : cueuillir.
"On va cueuiller les cerises."

CUL TERREUX (T’cul terreux)
Terme péjoratif désignant un paysan. (Contribution G. Fairy)

CULTONNER  (T’CULTONNER)

Effectuer de menus travaux agricoles mais aussi dans le bricolage ou la cuisine.-I ssu de cultiver - « Qu’est ce que t’es en train de t’cultonner ? »
(Contribution G. Fairy)

CUL D’CHIEN

Se prononce t’cul d’chien. C’est le fruit du néflier qui doit être mangé après les premières gelées, lorsque les fruits sont blets.
(Contribution G. Fairy)

CUL DE LOUP (T’cul d’loup)

Grand silo enterré et couvert servant à abriter et conserver les betteraves ou les légumes.
(Contribution G. Fairy)

CURETTE (la)

= outil pour nettoyer la marre, ou hoyau

CUREUX (le)

= curette pour enlever la terre d'un outil.

CUTER (s')

s'asseoir sur son séant, s'accroupir, se terrer. En terme de chasse : "Tu vois, l'lièvre, il était cuté là !"


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